La banque UBS plie devant la lanceuse d’alerte Stéphanie Gibaud, mais à quel prix

Seule contre UBS, sans aucune aide de l’état français qui lui a pourtant demandé d’aller à la chasse aux infos, elle réussit malgré tout à gagner ses procès … jusqu’à maintenant…

Salariée avec un statut protégé par l’inspection du travail, elle ne peut pas être écartée aisément par UBS, contrairement à Nicolas Forissier, auditeur interne qui avait lancé l’alerte avant elle. L’État en profite pour demander à Stéphanie via la SNDJ (Le service national de douane judiciaire) d’aller chercher des infos confidentielles sur un serveur accessible à un nombre restreint de personnes chez UBS. On lui donne alors les moyens d’aller récupérer ces infos et alors qu’elle est en état de faiblesse, la voilà considérée comme  un agent du renseignement, sans la rétribuer. 

Nexus : La banque UBS plie devant la lanceuse d’alerte Stéphanie Gibaud

Aucun média n’en a parlé jusqu’à aujourd’hui et pourtant, c’est une nouvelle de haute importance, puisqu’une banque a plié devant une lanceuse d’alerte après des années de contentieux juridique. Le 8 juin 2021, le géant financier UBS a abandonné la procédure en diffamation lancée en 2015 contre Stéphanie Gibaud, qui a dénoncé les pratiques d’évasion fiscale et de blanchiment de fraude fiscale en bande organisée de cette banque, dans son livre « La femme qui en savait vraiment trop ». Cela étant, le chemin vers la reconnaissance de ce qu’elle a fait pour l’État n’est pas encore terminé…

Responsable Marketing et Communication, représentante du personnel chez UBS et chargée d’assurer la responsabilité sociale des entreprises (ou RSE), elle tique lorsqu’on lui demande à l’oral de détruire certains documents suite à une perquisition dans le bureau du Directeur Général. Sans ordre écrit de la part de sa responsable hiérarchique, elle décide alors de ne pas détruire ces données potentiellement sensibles, afin notamment d’écarter toute possibilité d’être jugée complice dans le cadre de cette enquête.