Depuis le début de la crise sanitaire, on entend la répétition de deux termes, plus encore qu’avant cette crise : populisme et complotisme.
France Soir : Pourquoi nous sommes devenus complotistes
Aujourd’hui, pour invalider un travail journalistique approfondi, il suffit de dire « Fake news ». La chasse à l’infox est devenu la nouvelle déontologie journalistique mais elle ne remplace pas le journalisme d’investigation, elle le discrédite. Et au lieu de lutter contre le complotisme, elle le renforce.
Je suis devenu plus clairement « complotiste » en voyant le film de Roman Polanski, The Ghost Writer, il y a onze ans. Je découvrais par ce film le scandale de la mort suspecte de David Kelly, expert en armes biologiques qui avait eu la désobligeance de contredire les accusations anglo-américaines envers l’Irak en informant un journaliste de la BBC sur des falsifications ministérielles britanniques.
Nos pays des droits de l’homme négligent allègrement les Snowden, Assange Manning, et nos « élites » qui crient au populisme et au complotisme détournent les yeux de ces atteintes à la liberté.
Du temps de la guerre froide, tout le monde savait que la partie immergée de l’iceberg n’était pas à voir – moins on en savait, mieux c’était – puisqu’elle opposait essentiellement les services secrets américains et soviétiques. Nous ne sommes plus dans ce temps de guerre larvée entre deux grandes puissances se partageant le monde.