La vraisemblable évasion du Covid-19 d’un labo de Wuhan

La piste d’une évasion accidentelle du SARS Cov2 du laboratoire de Wuhan bénéficie d’un solide faisceau d’indices convergents.

Contrepoints.org : La vraisemblable évasion du Covid-19 d’un labo de Wuhan

Imaginez qu’une pandémie démarre à Vert-le-Petit (Essonne), siège d’un des trois labos P4 français. Qui croirait les explications de Paris selon lesquelles ce virus aurait été transmis naturellement à l’Homme par une perdrix ?

C’est pourtant l’exploit qu’a réussi Pékin en imposant depuis un an au monde entier le récit selon lequel le SARS Cov 2 qui provoque la maladie Covid-19 proviendrait d’une chauve-souris vendue sur le marché de Wuhan, dont le hasard voulait qu’il se trouvât à proximité d’un labo P4, c’est-à-dire habilité à travailler sur les virus les plus dangereux de la planète. Laboratoire qui travaillait précisément sur les coronavirus de chauve-souris !

Ceux qui ont évoqué la thèse d’une évasion accidentelle ont généralement été taxés de complotistes, suite à une étrange confusion entre accident et conspiration : si vous fracassez un réverbère après avoir dérapé sur une plaque de verglas, était-ce un complot contre le réverbère ?

Complotiste, le très sérieux Washington Post évoquant cette piste dès mars 2020 ? Complotiste le prestigieux Massachusetts Institute of Technology, à l’enquête convaincante ?

Surtout qu’il a été établi en mai dernier qu’aucune chauve-souris n’était vendue sur ce marché et que le virus RaTG13, celui au génome le plus proche (à 96 %) de celui du SARS Cov2, infectait des chauves-souris vivant dans des grottes à 1200 km de là.

La piste de l’accident est d’autant moins absurde que Shi Zenghli, la numéro 2 du labo P4 en question à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), l’a elle-même tout de suite envisagée ; avant de conclure en moins de deux jours que c’était impossible et de recommander aux tenants de l’accident de « fermer leur bouche puante ».