La vitamine « D » rend la COVID-19 moins sévère et améliore la survie

Une supplémentation régulière en vitamine D rend la COVID-19 moins sévère et améliore la survie chez les personnes âgées fragiles. Un exemple de traitement efficace parmi beaucoup d’autres, dont on ne vous parlera pas dans les médias … c’est pourtant simple et sans danger.

MDPI : https://www.mdpi.com/2072-6643/12/11/3377

Supplémentation en vitamine D associée à une meilleure survie chez les patients âgés fragiles hospitalisés COVID-19 : l’étude quasi-expérimentale GERIA-COVID.

L’objectif de cette étude quasi-expérimentale était de déterminer si la supplémentation en bolus de vitamine D prise soit régulièrement au cours de l’année précédente ou après le diagnostic de COVID-19 était efficace pour améliorer la survie chez les patients âgés fragiles hospitalisés COVID-19.

Méthodes. Soixante-dix-sept patients hospitalisés consécutivement pour COVID-19 dans une unité de gériatrie ont été inclus. Les groupes d’intervention étaient des participants régulièrement supplémentés en vitamine D au cours de l’année précédente (groupe 1) et ceux supplémentés en vitamine D après le diagnostic de COVID-19 (groupe 2). Le groupe de comparaison comprenait des participants n’ayant reçu aucun supplément de vitamine D (groupe 3). Les résultats étaient la mortalité à 14 jours et le score le plus élevé (le pire) sur l’échelle ordinale pour l’amélioration clinique (OSCI) mesuré pendant la phase aiguë de COVID-19. Les facteurs de confusion potentiels étaient l’âge, le sexe, les capacités fonctionnelles, la dénutrition, le cancer, l’hypertension, la cardiomyopathie, l’hémoglobine glyquée, le nombre de problèmes de santé aigus à l’admission, l’utilisation hospitalière d’antibiotiques, de corticostéroïdes et les traitements pharmacologiques des troubles respiratoires.

Résultats. Les trois groupes (n = 77 ; moyenne ± ET, 88 ± 5 ans ; 49 % de femmes) étaient similaires au départ (à l’exception de la proportion de femmes, p = 0,02), tout comme les traitements utilisés pour COVID-19. Dans le groupe 1 (n = 29), 93,1 % des participants COVID-19 ont survécu au jour 14, contre 81,2 % des survivants du groupe 2 (n = 16) (p = 0,33) et 68,7 % des survivants du groupe 3 (n = 32 ) (p = 0,02). En considérant le groupe 3 comme référence (hazard ratio (HR) = 1), le HR entièrement ajusté pour la mortalité à 14 jours était HR = 0,07 (p = 0,017) pour le groupe 1 et HR = 0,37 (p = 0,28) pour le groupe 2 Le groupe 1 avait une durée de survie plus longue que le groupe 3 (log-rank p = 0,015), bien qu’il n’y ait pas eu de différence entre les groupes 2 et 3 (log-rank p = 0,32). Le groupe 1, mais pas le groupe 2 (p = 0,40), était associé à un risque plus faible de score OSCI ≥ 5 par rapport au groupe 3 (rapport de cotes = 0,08, p = 0,03).

Conclusion. Une supplémentation régulière en bolus de vitamine D était associée à une COVID-19 moins sévère et à une meilleure survie chez les personnes âgées fragiles.