Trop, c’est trop : alarmisme, dirigisme, cacophonie, tartufferie… Un véritable ras-le-bol de soignants de terrain, de syndicalistes, et de nombreux Français, s’est abattu contre l’APHP.
Les raisons de la colère : Alarmisme : l’AP-HP au cœur de la peur
Comme le printemps, le confinement ou un de ses nombreux variants est de retour sur toute la France. Une des désormais habituelles campagnes de peur l’a précédé, mais cette fois de nombreuses voix se sont élevées contre les oiseaux de malheur qui ont œuvré à cette campagne. En cause, leur lien avec l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris).
« Monsieur le président, il faut nous confiner. » C’est Patrick Bouet, Président du Conseil national de l’ordre des médecins qui le demande dans une tribune publiée par Libération le 30 mars. Et il n’est pas seul à le penser puisque deux jours plus tôt le JDD a publié une tribune signée par 41 directeurs de crise (sic) de l’AP-HP déplorant « l’insuffisance » des « mesures actuelles » et prévenant qu’un « tri des patients afin de sauver le plus de vies possibles » était à venir. « Nous avons une quasi-certitude sur le nombre de lits de soins critiques qui seront nécessaires et nous savons d’ores et déjà que nos capacités de prise en charge seront dépassées (…) » Certitude ou quasi-certitude ? On frôle l’oxymore.
Fais-moi mal, Emmanuel ! Oh oui, fais-moi mal !
Reste que la prédiction vient s’ajouter à une interminable liste d’autres prédictions alarmantes, alarmistes ou simplement catastrophistes (au choix). On se souviendra avec plaisir (ou non) de celle du président de la République qui annonçait le 28 octobre : « Quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre », et dans la même allocution que « 400 000 morts supplémentaires seraient à déplorer en quelques mois si rien n’était fait. »
Un peu à côté de la plaque, non ? Mais ce n’est pas grave, tout le monde a oublié cette prédiction qui pourtant a justifié le deuxième confinement… Et puis la prédiction hasardeuse, c’est une habitude dans le milieu de la virologie politique, le champion du monde toutes catégories restant le célèbre Neil Ferguson qui avec l’arrivée de la grippe aviaire (H5N1) en 2005 annoncait pas moins de 200 millions de morts. Finalement 455 personnes sont mortes dans le monde. Mais Ferguson est resté en poste à l’Imperial College de Londres et c’est encore lui qui avait annoncé 400 000 morts en France en mars 2020 « si rien n’était fait ». Nostradamus n’a qu’à bien se tenir.
Le pire du pire, mais en pire …